Les Google Glass voient floue

Depuis leur sortie, les Google Glass semblaient faire l'unanimité. Personnellement, j'ai toujours eu un doute quant à l'utilité au quotidien de cet objet et cet article a retenu mon attention sur ce point.

Cela tient sans doute au fait que les Google Glass sont restés figées dans un statut d'objet de buzz car trop longtemps maintenue en phase de test. Malgré la volonté de Google de démocratiser ses lunettes, l'objet n'a été souvent appréhendé que par une population issue de la culture du numérique (ingénieurs, programmeurs, entreprise high-tech, bref "pointue") et non par une frange plus large mais aussi plus éloigné des problématiques attenantes aux innovations liées au numérique.

Le problème des Google Glass ne réside pas tant (à mon sens) dans le fait qu'il s'agit d'un énième objet numérique qui prétend faire tomber les barrières entre réel et virtuel mais surtout dans le fait qu'il prends les traits d'une simple paire de lunettes, rigide, palpable posée sur le nez, d'une prothèse en somme, car porter des lunettes est la conséquence d'un problème de vue, les lunettes sont des prothèses pour "soigner" la vue en quelque sorte.

Et peut-être somme-nous encore satisfait de l'image que nous renvois le réel et que les Google Glass, par leur forme et leur fonctionnement restent perçues non pas comme une avancée positive en proposant des expériences de réalité augmenté passionnantes et riches mais plutôt comme une prothèse sensée "soigner" notre perception du monde qui nous entour. Directement posée sur le corps et encore plus sur le visage, l'objet-prothèse reste aujourd'hui trop intrusif pour être compris et adopté.

Figées malgré elles à l'état de gadget, les Google Glass restent pourtant encore aujourd'hui un formidable laboratoire et support de recherche pour les innovations futures et je reste persuadée que l'avenir des Google Glass résident dans la disparition de l'objet et surtout de l'écran lui-même. La fin des Google Glass n'est en fait que le début d'autre choses, à voir !